TCC

Qu’est-ce qu’un TCC ?

La Société de l’assurance automobile du Québec définit le traumatisme cranio-cérébral (TCC) comme suit : «Traumatisme causant une destruction ou une dysfonction du système nerveux intracrânien… Pour qu’il y ait traumatisme cranio-cérébral, il faut que le cerveau ait été secoué ou frappé directement et que les cellules cérébrales ou neurones et leurs prolongements (axones) aient été endommagés… Le traumatisme cranio-cérébral provoque généralement un changement soudain de l’état de conscience dont la gravité et la durée sont variables (changement qui peut aller d’une confusion minime à un coma profond)».

Il existe différents degrés de traumatisme cranio-cérébral : léger, modéré, sévère.

Le traumatisme cranio-cérébral léger

Le TCC léger est le résultat d’une altération physiologique des processus mentaux, d’origine traumatique, qui nécessite un impact à la tête ou l’application d’une force d’accélération et de décélération. Il s’agit d’un sous-groupe diagnostique distinct du TCC mineur avec un dommage structural réel mais difficilement visualisant par les méthodes diagnostiques usuelles.

Dans l’étude de Gervais et Dubé (1999) il est associé à une durée de l’altération de l’état de conscience de quelques minutes à 30 minutes. L’amnésie post-traumatique est variable mais doit être inférieure à 24 heures.

Le traumatisme cranio-cérébral modéré

En règle générale, la durée de la perte de conscience associée à un traumatisme cranio-cérébral modéré est de plus, d’une heure et de moins de six heures. Cependant, la limite inférieure peut s’établir à 30 minutes.

L’amnésie post-traumatique se situe entre 1 et 14 jours, la limite supérieure de 7 jours est parfois suggérée (Gervais et Dubé, 1999). Des lésions sont généralement objectivées au scan et à l’IRM.

Les séquelles neuropsychologiques sont variables, habituellement permanentes, et elles sont susceptibles de perturber significativement la reprise des habitudes de vie réalisées antérieurement.

Le traumatisme cranio-cérébral grave

Le traumatisme cranio-cérébral grave nécessite plus de six heures d’inconscience. La littérature fait référence à une amnésie post-traumatique de plusieurs semaines. Il n’y a pas de séquelles sévères et permanentes sans une amnésie post-traumatique d’au moins quatorze jours. Des lésions sont objectivées au scan et à l’IRM.

Source : Godoury, Michelle. (2001). Cadre de référence clinique pour l’élaboration de programmes de réadaptation pour la clientèle ayant subi un traumatisme cranio-cérébral adultes. SAAQ : Comité Conseil de Réadaptation en Traumatologie.

Les séquelles de l’accident varient selon la zone du cerveau affectée, la gravité du traumatisme cranio-cérébral, l’âge de la personne, ses antécédents, les soins et le support reçus, etc.

Il est important de se rappeler que chaque personne traumatisée crânienne est unique et que les séquelles résiduelles peuvent être très différentes d’une personne à l’autre. De plus, certaines séquelles sont dites visibles et d’autres dites invisibles, chacune pouvant entraîner leur lot de préjugés. Il est primordial de ne rien prendre pour acquis et de simplement prendre le temps de bien connaître la personne ayant subi un TCC, afin de constater non seulement les impacts de l’accident, mais aussi toutes les forces et aptitudes de la personne, car plusieurs des facultés et potentiels de la personne traumatisée demeurent intacts, n’ayant pas été atteints par l’accident…

Les séquelles peuvent se retrouver sur le plan physique, cognitif, affectif et comportemental.